Entré au patrimoine algérien culturel immatériel de l’Unesco en 2022, le Rai est une musique qui a marqué des générations de français, d’algériens et de franco-algérien à travers le monde. 

Dans le cadre du Week end Algérie : Focus Féministe, nous vous invitons à découvrir l’histoire de celles et ceux qui ont été invisibilisés de l’Histoire du Rai. Nous accueillons le film inédit de la suédoise Brita Landoff qui raconte l’histoire d’un orchestre de femmes à Oran durant la guerre civile des années 90.

A little for my heart, a little for my god 1994, Brita Landoff 58’ (Stockholm)

”Depuis 1974 je voulais faire la connaissance d´un orchestre de femmes algériennes. Le rêve a été réalisé par ce film, ”Un peu pour mon coeur et un peu pur mon Dieu”.
Mais comment faire un documentaire dans ce milieu clos? On me disait qu´il serait impossible de filmer des femmes dans les fêtes. Impossible aussi de filmer des musiciennes ainsi, sans payer chaque représentation. On devait avoir l´air fou, nous une équipe de femmes, d´insister deux étés de suite malgré l´intégrisme accroissant, l´état de siège et une chaleur étouffante. Nous avons foncé avec une intuition fébrile mais aussi avec l´aide énorme d´amis algériens, notamment Abdelkader Alloula et Fadela Hachemaoui, et avec la générosité et le courage de Sid Ahmed et Amin. Peut-être c´était donc la folie de ce projet qui nous a ouvert les portes pour filmer. Car parmi ces femmes oranaises on trouve une tolérance paradoxale et un humour encourageant.”

 

Biographie de l’artiste

Brita Landoff, Stockholm, Suède

Elle a travaillé en tant que cinéaste indépendante depuis 1979, principalement comme documentariste. La plupart de ses productions ont été réalisées avec la collaboration de la Télévision Suédoise et l’Institut du Film Suédois. Elle a aussi enseigné la direction de films documentaires dans l’Ecole de Film à l´Université de Göteborg.
Ses films sont issus de ses propres expériences et intérêts. Dans les années 70 elle a fait des études et des thèses universitaires en sociologie et histoire sur l’expérience algérienne du colonialisme. Un voyage en Algérie en 1974 allait mener au documentaire ”Un peu pour mon coeur et un peu pour mon Dieu”, presque vingt ans plus tard.

Tarifs :

Tarif projection : 8 euros
Tarif couplé réduit  (expo +projection) : 10 euros
Tarif couplé plein (expo +projection) : 12 euros

Horaires :

17h-18h : visite libre de l’exposition (facultatif)
18h-18h15 : présentation du film et de la réalisatrice
18h15 : Projection  + échange après le film

 Dès 12 ans

En partenariat avec l’association HF Auvergne-Rhône-Alpes et l’association SINGA Lyon.