Focus sur Sara Tremblay
Le monde de l’audiovisuel et du cinéma est vaste et composé de nombreux métiers différents. C’est particulièrement à la postproduction que nous nous intéresserons dans cet article puisqu’il s’agira de montrer l’envers du décor du métier de monteur. Et pour cela nous sommes allés à la rencontre de Sara.
Sara Tremblay est une monteuse indépendante et assistante monteuse pour d’autres boîtes de production. Installée au Cowork du Pôle PIXEL, elle est au cœur de pleins de projets très chouettes et on est allés lui poser quelques questions sur son parcours.
En tant qu’indépendante, comment ton aventure a-t- elle commencé ?
Sara explique qu’elle est seule et qu’elle se consacre réellement au montage depuis 2 ans.
“J’avais envie de faire du montage de documentaire ; c’est par le documentaire que je suis arrivée au montage. J’ai fait un cursus en art de 5 ans entre les Beaux Arts de Lyon et une école d’art bruxelloise. Aux Beaux-Arts, j’ai pu découvrir le genre documentaire d’auteur qui m’a énormément plu et je me suis vraiment posée la question : comment tu montes des éléments du réel comme une histoire ? Je suis entrée dedans par curiosité en faisant des stages puis c’est devenu une réelle envie d’en faire mon métier.”
Comment es-tu arrivée au Pôle ?
“Je suis au Pôle depuis un peu plus d’un an. Je suis arrivée au Pôle en faisant un stage dans le cadre de ma licence pro montage à Lyon 2. J’avais énormément fait de la théorie ; après des années d’études j’avais envie de faire de la pratique. Selon moi, c’est vraiment par les stages et le terrain que l’on apprend le montage, et c’est ce que je recherchais. Du coup j’ai commencé par des missions d’assistanat et de montage pour une boîte de prod qui n’est plus dans les bureaux aujourd’hui.”
Alors pourquoi as-tu choisi de rester au Pôle PIXEL ?
“Je voulais trouver un endroit plus collectif parce que travailler seule chez soi surtout quand tu cherches du boulot c’est dur. J’ai rencontré le collectif UBU en premier puis après les autres résidents du Pôle et ce sont ces rencontres là qui ont fait que je suis restée ! J’ai pas traversé le désert toute seule, dès que j’ai fini le stage je suis venue au Pôle. L’objectif c’était de rester travailler à Lyon en montage et ce n’est pas facile. On nous l’avait dit… La moitié des personnes de ma licence est montée à Paris pour travailler alors que tous ceux à Lyon c’était la recherche. Pôle PIXEL c’est idéal pour commencer, c’est vraiment agréable d’être entourée. Un certain nombre de mes jobs se sont fait grâce à Pôle PIXEL, c’est un peu la famille ! *rire* Il faut s’entourer de personnes qui ont les mêmes ambitions et les mêmes envies que soi. Avoir les mêmes problématiques en parallèle ça t’apprend vachement ! Par exemple pour faire un devis ou n’importe quelle autre mission. En plus ça m’a permis de développer un réseau documentaire et vidéo au sens large.”
Comment s’articule ton travail au Cowork du Pôle ?
“Là ça a vraiment démarré pour moi il y a quelques mois, je commence à être de plus en plus prise par le travail.
Le mois dernier j’ai travaillé pour Deltarocket sur le documentaire Indiana Jones. En ce moment, je suis sur une série documentaire produite à Paris. Pour ce projet, je suis en 39h, j’ai des horaires de bureau donc je viens tous les jours même le samedi des fois. Du coup j’ai moins de temps pour être sur plusieurs projets à la fois dont des projets personnels plus expérimentaux.
Les projets en distanciel c’est cool car il y a pas l’aspect solitaire du montage. Je peux être au Cowork pour monter mes projets. Après, à l’avenir, faire du montage avec un réalisateur dans le cowork ça va être compliqué. Il y a quand même le problème du son : avec Matéo on discutait tout le temps quand on travaillait, ce sont les petites limites du cowork ! A l’avenir il me faudrait une salle de montage et je pourrai garder un bureau secondaire. Pourquoi pas !”
Tes projets avec les autres résidents du Pôle ?
“J’ai pu faire un clip avec Matéo Dartois. J’ai aussi eu l’occasion de participer avec UBU Studio à la captation vidéo du concert de clôture de l’exposition. Après j’ai réalisé plusieurs projets bénévoles dont certains qui m’ont vraiment formée.”
Quel est le projet qui t’a le plus apporté ou que tu as préféré faire ?
“Deltarocket m’a proposé de monter des capsules de trois minutes autour des 30 dernières années en matière de série. J’avais les mains dedans, c’était hyper dynamique et intense !
J’ai aussi monté dernièrement un documentaire sur une conseillère funéraire, dans un tout autre style, et c’était très engageant à produire.
Là, ce sur quoi je travaille en ce moment, c’est plutôt un projet assez ambitieux d’une série documentaire 4 x 26 minutes donc il y a beaucoup de rush. Mais je travaille sur un logiciel que j’ai toujours rêvé de maîtriser davantage. Je coche vraiment les cases dont j’ai besoin pour me sentir bien dans mon travail.”
Des projets pour l’avenir ?
“Actuellement, je suis pas mal occupée jusqu’à la rentrée mais ce que j’aimerais c’est collaborer avec de nouvelles personnes, pourquoi pas passer dans le montage documentaire, continuer à développer des rencontres ambitions et visions artistiques.”
On a hâte de suivre ses prochains projets…