Focus sur Ubu Studio

Ubu Studio c’est trois amis qui travaillent ensemble, entre graphisme, vidéo et motion design. Réunis en association, ils réalisent des projets très divers en associant leur créativité et leur savoir-faire. Ils ont réalisé des clips, des captations vidéo de manifestations culturelles et ils réalisent en ce moment un reportage sur les oiseaux à Lyon. Pour en savoir plus sur le collectif, nous avons posé quelques questions à Ubu Studio, membre du Pôle Pixel.

Comment l’aventure UBU a-t-elle commencé ?

On s’est rencontrés car on a fait nos études ensemble ; on a fait une licence pro à Chambéry. Puis, on s’est tous retrouvés sur Lyon mais on travaillait chacun de notre côté. On était tous d’accord pour dire que notre travail ne nous convenait pas donc on a commencé à penser à monter notre truc. Au début c’était pour la blague, mais finalement ça a pris forme. On a découvert le Pôle Pixel. Camille a réalisé un stage avec Pôle Emploi, le premier Pixel Lab qui a été une véritable porte d’entrée dans l’aventure du Pôle Pixel. On a tout de suite vu le gros potentiel du Pôle Pixel et on a fini par se réunir en trio au Pôle. Après les mauvaises expériences des CDI, Flo voulait se mettre en freelance et Lucile ne savait pas trop parce qu’elle avait peur de se lancer en solo. Du coup on a décidé de se mettre en freelance à plusieurs.

 

Quel est l’avantage d’être à plusieurs ?

L’avantage d’être un collectif c’est qu’on peut avoir d’autres regards et qu’on peut se tourner vers les autres quand on a besoin d’un avis sur ce qu’on produit. Il y a aussi simplement la dynamique de faire des projets ensemble parce que travailler tout seul c’est « je fais ce que je veux mais je fais quoi du coup ? ». Avec nos différentes expériences, on s’est aussi rendus compte à quel point l’ambiance de travail et le fait de se sentir bien avec les gens avec lesquels on travaille c’est important. Être amis et travailler ensemble c’est différent ! Mais comme on avait été en cours ensemble, on savait que le travail ensemble ça fonctionnait bien parce qu’on se complète tous assez bien.

 

En tant que collectif comment vous vous répartissez le travail sur les projets ?

En réalité ça dépend beaucoup des projets. Pour les aftermovies par exemple, Camille prépare le matériel pour filmer, Lucile fait les plannings, ensuite Camille filme avec Lucile qui l’assiste au cadrage. Puis, c’est Flo à la postproduction. L’avantage c’est qu’on peut chacun faire un peu de tout même si on a nos points d’intérêts. En parallèle, Flo et Lucile font aussi du graphisme et du motion design, donc un trio ça permet aussi d’avoir une certaine polyvalence dans ce qu’on propose !

 

Vous vous revendiquez « collectif au service des artistes », c’est-à-dire ?

Nous ce qu’on veut mettre en image, que ce soit de la vidéo ou du graphisme, c’est des initiatives artistiques et culturelles. On avait tous bossé pour de la publicité ou de l’institutionnel mais ça ne nous correspondait pas vraiment : on avait une forte envie de montrer des initiatives artistiques. Donc “un collectif au service des artistes” c’est notre ligne directrice. L’objectif c’est aussi d’aider les artistes dans leur démarche avec la réalisation de clips par exemple. On ne veut pas simplement filmer ou réaliser bêtement une affiche pour un artiste mais on effectue également un certain accompagnement qui peut s’apparenter à de la direction artistique. On réfléchit ensemble sur les projets et on aide les gens à trouver des concepts visuels qui fonctionnent bien.

 

C’est quoi le projet que vous avez préféré faire et/ou qui vous a le plus apporté ?

Le projet le plus marquant c’est sûrement un clip qu’on a réalisé pour deux artistes qui ont fondé la marque de vêtements Cursed. On a réalisé un clip artistique pour mettre en valeur leur concept et leurs vêtements qui nous plaisaient. C’était un mélange d’univers et pas juste une bête publicité. On a repris leur concept transposé à l’image et on a créé un support qui fasse à la fois capsule pour leurs réseaux sociaux mais aussi un projet complet, un clip entier. Ce qui nous a plu c’est que c’était un projet hyper complet : Camille a fait la musique, on a eu plusieurs réunions avec elles pour réfléchir sur le projet, Lucile a fait un véritable storyboard, on s’est également occupé de la préparation du tournage, et Flo était
à la postproduction. C’est le premier projet qu’on réalisait de A à Z en partant de rien et en réalisant tous les concepts. On a pu se faire plaisir sur le tournage et aussi en postproduction. On était aussi super satisfaits du résultat car il était assez fidèle au storyboard qu’on avait fait ; il y avait un peu d’improvisation mais la ligne directrice a assez bien été respectée !

 

Pourquoi avoir décidé de s’installer au Pôle PIXEL ? 

Pôle Pixel c’est LE réseau audiovisuel lyonnais. Nous on venait de la com’ et du multimédia donc pour lier cinéma et arts numériques on ne connaissait pas grand monde.

« Moi au début je me rendais pas compte de l’ampleur du Pôle Pixel, à quel point tout le monde était ici en fait. Voir autant de gens avoir des projets différents c’est motivant : c’est en voyant les autres faire des trucs cools que ça permet de faire fleurir des idées. Il y a une énergie particulière, c’est effervescent. » – Lucile. 

Ce qui nous a attiré aussi c’était que le Pôle Pixel proposait des bureaux pas chers et un accompagnement professionnel : c’était l’endroit parfait pour débuter en tant que freelance. Aussi, on a vite découvert un environnement sympa. Humainement c’est trop cool : on est au milieu de pleins d’autres gens qui viennent d’univers différents. C’est hyper enrichissant, on apprend pleins de choses sur le tas et on découvre des possibilités de collaborations !

« Ça donne la sensation que ça roule tout seul, c’est hyper agréable quand t’es dans l’audiovisuel. » – Camille.

Quand on est arrivés au Pôle on était les premiers jeunes : on nous a aidé pour les contacts et on a aussi bossé avec pleins de personnes du Pôle. C’est cool de se mélanger aux autres pour d’autres projets comme celui de la captation du groupe de musique pour la clôture de l’exposition « Son œil dans ma main » par exemple. Ça nous a permis de nous entraîner, de tester des configurations ensembles ; ça nous a beaucoup appris.

 

Votre projet préféré avec le Pôle PIXEL ?

Le projet que l’on a préféré avec le Pôle c’était la captation du festival “Les Irréels”. Le projet était vraiment cool, on entendait tout le temps parler de l’évènement, du coup quand on nous a proposé on était vraiment contents. En fait, c’était une immersion totale dans le projet dont Aline nous parlait depuis super longtemps donc l’approche était intéressante. On a beaucoup aimé filmer du spectacle. Les images qui sont sorties étaient très belles ; la vidéo retranscrivait bien l’énergie du festival.

 

Des projets pour l’avenir ?

Le but ce serait peut-être de tourner un court-métrage dans l’été. De façon générale on a envie de faire de la fiction que ce soit le court-métrage ou autre chose. On aimerait aussi faire davantage de graphisme et de motion design pour la suite.

A suivre…