En cette soirée dédiée à l’Algérie d’aujourd’hui, nous accueillons deux réalisateur·ice·s de la scène artistique contemporaine du documentaire franco-algérien. Nous y interrogerons les mouvements et les mouvances qui traversent la société algérienne et les préoccupations politiques, sociales et culturelles de sa jeunesse. 

La grosse moula ou li michan 2021, Amira Louadah 46’

Des sonorités qui s’harmonisent ou se déchirent : algérien, kabyle, français, arabe, tamazight, anglais. Dans ce film documentaire, une famille, celle de la réalisatrice, se pose la question de la transmission des langues dans le contexte de l’Algérie post-indépendance et contemporaine. Un espace intime qui se délite pour accueillir par saynètes des histoires d’autres algériens croisés dans la rue ou par son intermède : Hadj Mourad Sahmoune, l’imam un peu hipster de Ketchaoua, Hossam Ferhate et Redouane, les vendeurs à la sauvette qui rêvent de l’Europe, Mekkia Benaama, la professeure d’université qui prépare la révolution de la langue algérienne… À travers leurs perceptions multiples et contradictoires, un paysage linguistique se tisse, révélant des enjeux sociétaux autour des dominations sociales, des identités et de l’histoire dont l’histoire coloniale.

Chroniques algériennes 2020, Zak Kedzi 74’

Eté 2019, Zak déambule dans les rues d’Alger et plonge dans le Hirak, série de manifestations ayant lieu en Algérie depuis février de la même année. Ses chroniques se nourrissent de rencontres avec des hommes et des femmes qui posent un regard éclairé sur leur pays et ses luttes : à travers leurs paroles se dessinent la force et la complexité d’un tel mouvement.

 

Biographie des artistes

Zak KEDZI

Zak écrit depuis son plus jeune âge. Dès le collège, il s’essaie au rap qu’il délaisse au lycée pour la bande-dessinée. À 22 ans, il écrit des nouvelles et de la poésie. Trois ans plus tard, il assiste au tournage d’un film qui sera pour lui une révélation. Il entame alors des études de cinéma à l’université. Son master de réalisation en poche, il signe plusieurs courts métrages dont Petits Princes et Lilya, Chroniques algériennes sera son premier long métrage.

Amira LOUADAH

Amira Louadah est née à Alger. De 2014 à 2021, elle étudie le design et les arts visuels à l’Ensci, les Ateliers de Paris, développant un enthousiasme pour la mise en scène et la narration. Son parcours est jalonné de séjours fondateurs, notamment à Chang Maï en Thaïlande et à New York aux États-Unis, où elle réalise ses premières captations de terrain. Elle collecte et déploie ses perceptions dans une démarche empirique et exploratoire. Sa filmographie comprend notamment Un Diner Non-Newtonien (2017) et La grosse moula ou li michan (2021). Son dernier film L’Arche (2022) a remporté le prix Renaud Victor lors du FID Marseille, et a été sélectionné en compétition officielle au Camden Film Festival à Rockland aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, au MedFilm Festival de Rome ainsi qu’au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand.

Tarifs : 

Tarif projections + débat : 8 euros
Tarif couplé réduit  (expo +projection) : 10 euros
Tarif couplé plein (expo +projection) : 12 euros

Billetterie en ligne par ici

Horaires :

18h-19h : visite libre de l’exposition (facultatif)
19h-19h15 : présentation des films et des réalisateur.ice.s
19h15-21h15 : Projections
21h15-22h : Échange avec le public

Dès 12 ans