Connaissez-vous le Fils de Pub ?

Sorte de matinale du « journalisme positif », GOOD NEWS est la nouvelle émission que Le Fils de Pub Maxime Noyon propose depuis quelques mois en streaming sur TWITCH (du lundi au vendredi à 9h). Une initiative qui tombe à point nommé en cette période difficile.
En effet, pourquoi se focaliser uniquement sur les mauvaises nouvelles alors qu’il y en a tant de bonnes ? C’est aussi la question que s’est posée ce YouTuber, dont l’émission le Fils de Pub se propose également de décrypter les trucs et astuces du marketing et de la publicité.

 

Propos recueillis par Maxence Grugier

 

Maxime, Le Fils de Pub c’est qui, c’est quoi, cela existe depuis quand ?

 

Maxime Noyon : Le Fils de Pub est une chaine YouTube créée il y a 6 ans environ. Son objectif est d’analyser les différentes techniques de marketing – non seulement celles que l’on peut voir au quotidien dans la publicité, mais aussi plus largement dans l’espace public des réseaux sociaux par exemple. La publicité et le marketing ont beaucoup évolué et on peut retrouver ces techniques un peu partout. Je me suis donc penché sur ces nouvelles formes de capture d’attention du consommateur. Pour cette activité je me suis principalement formé en autodidacte aux différents outils utiles (Premiere, After Effect). J’ai eu quelques expériences de formation et puis j’ai expérimenté seul par la suite. Je réalise tout quasiment seul également : j’écris, je tourne et je monte moi-même mes sujets, mais j’ai aussi des amis qui viennent me donner un coup de main régulièrement, pour apparaitre dans un épisode, tenir la caméra ou s’occuper de la musique.

 

Est-ce ta principale activité ?

 

En fait je suis auto-entrepreneur. Dans ce cadre, je propose des services professionnels en photo et vidéo. Je fais des prestations pour les particuliers et les entreprises, ainsi que de la formation. Mais je considère que Le Fils de Pub, et plus généralement ce que je fais sur la chaine Twitch, font partie de mon activité proprement dite. Cela demande énormément de temps, même si pour l’instant ce n’est pas encore très rémunérateur, mais mon activité de prestataire de services me permet d’investir en photo/vidéo et me sert pour la chaine.

 

D’où vient la motivation pour créer une chaine sur ce sujet ?

 

J’ai un Master 1 en psychologie et le domaine du marketing m’intéressait déjà en tant que technique d’orientation des consommateurs. En psychologie sociale ou en psychologie cognitive on a pu étudier tout ce qui était repris par le marketing. Durant mes études j’ai fait un stage en oncologie sous la tutelle d’un maître de stage avec qui je partageais une passion pour la photo. Nous avons fini par fonder une association pour faire de la vidéo cette fois. De cette initiative a découlé l’évolution de mon travail en vidéo et en photo, et la création du Fils de Pub. Initialement c’est un ami à moi, Alexandre Florian, qui a trouvé l’idée du Fils de Pub proprement dite. C’est lui le « fils de pub » originel ! A l’époque j’étais à Dijon, puis j’ai déménagé à Bourg en Bresse. Comme j’étais un peu isolé en arrivant je lui ai demandé si cela ne le dérangeait pas que je développe le concept en solo parce que ma situation s’y prêtait.

 

Quel est ton lien avec le Pôle Pixel ?

 

J’ai découvert le Pôle Pixel grâce à la Guilde des Vidéastes (association dont le but est d’accompagner, représenter et défendre les créateur•ice•s de contenus diffusés sur Internet, à laquelle j’appartiens) qui cherchait à prendre des contacts avec les acteurs du cinéma et de la vidéo de différentes régions. Ils ont rencontré les gens du Pôle Pixel à l’occasion d’une réunion avec différentes instances publiques (Pôle Emploi, des représentants de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, etc.) pour discuter de ce qui pouvait être réalisé autour des métiers émergents sur YouTube. Il me paraissait important d’y participer et c’est là que j’ai rencontré la direction du Pôle. Suite à cette réunion j’ai commencé à animer des ateliers de création autour de la vidéo au sein du Pôle Pixel. Je suis donc prestataire de services pour le Pôle.

 

Parle-nous de GOOD NEWS, la nouvelle émission du Fils de Pub…

Cela fait un moment que je suis sur Twitch. A l’origine j’y proposais des choses un peu plus traditionnelles que l’on peut trouver sur la plateforme, mais j’avais envie de faire quelque chose d’interactif et de manière plus régulière. La production de mes vidéos YouTube me prend beaucoup de temps, entre les effets spéciaux et l’écriture. J’ai donc réalisé cette matinale avec différentes rubriques. La première idée qui m’est venue c’est de traiter des bonnes nouvelles. En amont j’ai découvert le principe de journalisme positif qui veut que l’information n’a pas à être négative en permanence et ne porter que sur les catastrophes. C’est un choix éditorial. Au départ cela ne devait être qu’une rubrique, et puis finalement c’est resté la seule. Ce qui est très bien car il y a assez de bonnes nouvelles pour alimenter des années d’émissions !

 

 

Comment expliques-tu que l’on s’attache généralement autant aux mauvaises nouvelles ?

 

J’ai lu que cette tendance à se focaliser ou ne retenir que les mauvaises nouvelles venait d’un processus très ancien qui tient de la survie. C’est assez logique finalement : il est plus important de s’inquiéter du danger que de ce qui se passe bien. Nous nous intéressons aux mauvaises nouvelles pour pouvoir nous en prémunir et coup nous avons tendance à passer très vite sur les aspects positifs. Certes c’est important de savoir ce qui peut mal tourner si ça risque d’avoir un impact sur nos existences mais malheureusement cet angle est presque le seul exploité par les médias. A tel point qu’on en oublie les aspects positifs et les bonnes nouvelles alors qu’elles ont un impact bénéfique sur notre bien-être mental.